Nous avons eu l’occasion, étudiants français et chinois, de travailler pendant quatre jours afin de réaliser l’oeuvre de Song Dong, artiste réputé dans son pays. Le principe de l’oeuvre, que ce dernier répète dans différents coin du monde est simple : la construction d’une immense maquette urbaine faite en biscuits. Quatre jours à déballer ces milliers de biscuits et à les monter tel des kapla afin de réaliser différentes structures. Aucun échange avec ce dernier mis à part une rencontre rapide afin de nous montrer techniquement de quelle façon empiler des biscuits. L’oeuvre prend son sens dans le vernissage. Oeuvre éphémère, vouée à être détruite et mangée par les invités qui y participent. Nous savions très bien, nous, “ petites mains “ que ces biscuits, avaient trainer par ci par la, sur le sol, avant d’être montés en architectures. J’ai décider de participer à ce vernissage par le biais de la caméra de mon appareil photo, qui, en l'occurrence permet un montage direct par un principe de pause/lecture. J’ai voulu garder des traces de cette destruction, de l’attitude des invités, de ce chaos où quelques femmes de ménages, discrètement, ramassaient les biscuits au sol afin de les jeter dans de grands sacs poubelle. Une fois le spectacle du vernissage fini, ne restent que déchets et agents de nettoyage opérant.

Robin Pancot, (2017)

 

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